Le blog Diduenjoy | Devenez un expert des feedback clients et collaborateurs

[Interview] Gérald de Nanteuil, Framboise : "Les gens n’osaient plus franchir la porte d’une crêperie"

Rédigé par Louis de Froment | 30 nov. 2015 16:01:00

Quand on passe devant les vitrines des établissements Framboise, on a du mal à s’imaginer qu’il s’agit de crêperies. Là où beaucoup de crêpiers parisiens tentent souvent sans succès de reproduire une ambiance bretonne “floklorique”, Framboise a pris le contrepied en misant sur un cadre luxueux, dans une ambiance lounge, très internationale. Très bien situées dans Paris, les crêperies Framboise ne désemplissent pas.

Nous avons rencontré Gérald, l’un des deux co-fondateurs de l’enseigne pour qu’il nous explique les clés de sa réussite et bien sûr sa vision de la relation client

Quelle est votre activité en quelques mots ?

 

Nous possédons trois crêperies en propre aujourd'hui, et on a des projets de développement pour les années prochaines. Notre objectif est simplement de remettre au goût du jour ce thème bien connu de la restauration (les crêpes), d'en faire quelque chose de branché.

 

Tout le monde adore les crêpes et les galettes, mais trop peu de gens osent pousser la porte d'une crêperie. Chez Framboise, vous êtes bien accueilli par une équipe jeune et dynamique, dans une ambiance moderne, un peu lounge.

 

Nous avons décidé d’éliminer tout le folklore autour de la crêpe pour se concenter sur la qualité des plats et de l’accueil. Chez nous, vous ne serez jamais déçu par la qualité des crêpes, simples ou plus sophistiqués et préparées à la demande.

 

Quel type de relation entretenez-vous avec vos clients ?

 

La crêpe, c'est un produit simple et familial. Nous voulons rester sur ce ton avec nos clients : de la proximité sans être familier. Nous essayons aussi de mettre de la modernité dans l'accueil, le décor, les tenues pour coller aux attentes de notre époque.

 

Comment imaginez-vous la relation client dans vingt ans ?

 

Il y aura sans aucun doute, une place très large laissée à la digitalisation : commande sur ipad, réservation de sa table favorite sur internet, contrôle du temps d'attente, en particulier pour la clientèle de bureau. Mais la qualité finale du “mix produit/service” ne pourra être dématérialisée, et c'est tant mieux !

 

Quand et comment as-tu eu cette idée d'entreprendre ?

 

A 40 ans, j'ai décidé que je voulais devenir entrepreneur. J'ai d'abord étudié quelques dossiers de reprise dans l'industrie alimentaire ou textile sans aller jusqu'au bout. Lors d’un séjour au Canada, j'ai eu l'idée de me lancer dans la restauration. J’ai démarré un premier projet après avoir quitté mon employeur mais il est resté dans les limbes. Après ce premier échec, je me suis associé avec Jean-François Silvente en octobre 2010 pour lancer “Framboise”. Nous avons ouvert notre première crêperie un an plus tard.

 

Quel a été ton plus gros défi en tant qu'entrepreneur ?

 

Trouver le premier emplacement pour installer notre concept sans doute, car sans cela, rien n'existe.

 

Quelle est la chose la plus incroyable ou iconoclaste que tu aies faite pour un(e) client(e) ?

 

On a l'habitude de répondre favorablement aux attentes de nos clients, même si parfois les demandes peuvent paraître saugrenues.

 

Un jour, un client m'a commandé deux crêpes Nutella-Bacon, avec beaucoup de Nutella et beaucoup du Bacon.

 

Une association plutôt surprenante ! Surprise aussi parce qu'il était seul : qui d'autre pouvait manger un crêpe comme celle-là ? En fait, il n'attendait personne : les deux crêpes étaient pour lui. Ils les a avalées en moins de temps qu'il faut pour écrire ces lignes.